Dominique Risi, kinésiologie à Nice

Pourquoi le système immunitaire naturel reste un allié précieux.


C’est sur les bancs de l’école que nous apprenons tous que le chimiste Louis Pasteur, a découvert le vrai
coupable de toutes les maladies infectieuses qui déciment l’humanité depuis des siècles : le microbe ! On
pensait alors avec enthousiasme que cette découverte mettrait un terme à toutes les épidémies...
Le désenchantement a suivi mais, depuis lors, le monde est divisé en deux : celui des êtres vivants et celui
des microbes extérieurs responsables de tous les fléaux. Cette vision imprègne très fortement notre
inconscient collectif, on le voit bien avec la crise du coronavirus qui réactive des peurs que l’on croyait
disparues.
A l’époque Pasteur niait toute possibilité pour un microbe de se transformer en quoi que ce soit d’autre. Il
restait une entité immuable, incapable de changer de nature.
L’immunologie, science née bien après Pasteur, apporte un bémol à cette vision manichéenne...Parmi les
nouvelles voies de compréhension offertes réapparaissent les thèses d’un savant contemporain de Pasteur
mais beaucoup moins médiatisé (eh oui déjà!), Antoine Béchamp qui avait découvert les « mycrozymas »
particules organiques indestructibles et parfaitement mutables en virus, microbes, bactéries,
champignons, cellules,...
Une nouvelle vision se dessine : en fonction du contexte biophysique le vivant mute, se transforme,
s’adapte en permanence et échappe aux lamelles « figeantes » des microscopes... Le vivant s’échappe de
la photo pour nous offrir un film !


C’est un élève de Pasteur, Metchnikov qui a le premier initié les recherches sur les bienfaits des
bactéries dans nos intestins.
Le microbiote a été découvert il y a une trentaine d’années seulement. On estime qu’il existe environ 1
bactérie pour 1 cellule humaine et de 15 à 30 000 espèces de bactéries différentes...
Nos intestins grouillent de virus, bactéries, mico-organismes et sans eux aucune digestion n’est tout
simplement possible. Ce microbiote évolue en fonction de notre alimentation, de nos états de stress et les
vendeurs de pré et probiotiques nous expliquent qu’il s’agit d’un capital important à préserver et à
reconstituer après certains traitements invasifs...Ce microbiote est le siège de notre immunité mucosale.
C’est notamment lors de l’accouchement par voie basse que la mère transmet son microbiote intestinal (et
vaginal et le premier allaitement) au bébé et ainsi lui assurer une base solide pour son immunité propre en
voie d’élaboration.


Alors la présence des ces micro organismes divers est-elle la cause ou la conséquence de nos états
internes et de leurs transformations ? Sont-ils responsables ou co-acteurs de nos mutations ?
Sont-ils nos ennemis ou nos alliés ?
L’univers du parasitisme et de la symbiose est aussi vaste et complexe que le macrocosme et force est de
constater aujourd’hui que les virus nous hantent depuis tellement longtemps qu'ils sont devenus une partie
de nous mêmes ! Notre ADN est constitué en grande partie de virus et bactéries que nous avons assimilés
depuis des milliers d’années, avec lesquels nous avons fortement interagi. Ainsi, les premières cellules
eucaryotes se sont constituées à partir de microbes, bactéries, champignons et notre matériel génétique
dans sa structure profonde est constitué à partir de ce matériel : des multitudes de virus dormants sont
donc inclus dans nos chromosomes et peuvent se réactiver à la faveur de stress physique ou émotionnel.
De plus, l’épigénétique, un des développement de la génétique actuelle, montre l’influence de
l’environnement sur les gènes,
Si les virus sont dangereux, pourquoi ne le sont-ils pas tout le temps, pourquoi ne le sont-ils pas de
manière égale pour tous ? Pourquoi certaines personnes sont épargnées pendant les épidémies et d’autres
non ? Les homéopathes parlent de réceptivité et explique que chaque personne diffère dans ce domaine
selon son âge, son niveau de santé, son hérédité, son terrain et la qualité de son système immunitaire...


Rappelons que le système immunitaire est d’abord un immense système d’informations et d’échange
entre notre milieu intérieur et le monde extérieur. Ce système qui repose sur la coopération cellulaire, il
trie, filtre, accueille, ou rejette une multitude d’informations extérieures.
Il est réparti dans toutes les couches de l’organisme mais face à une information du non soi, trois filtres
principaux sont activés dans un ordre précis :

La première ligne d’échange se situe au niveau de la peau et des muqueuses. L’immunité mucosale fait
partie de cette ligne. Cette frontière entre le Moi et le Non Moi. Cette première ligne analyse, traite des
milliers d’ informations de toute espèce, filtre ce qui peut entrer et ce qui ne peut pas pénétrer, les
communique aux différents systèmes, nerveux, endocrinien, circulatoire, digestif... qui vont réagir à ces
informations.
C’est le rôle notamment des macrophages qui sont de grandes cellules situées en sentinelle dans
des zones toujours proches de l'extérieur du corps et qui ont la capacité de capter et d'intercepter des
particules étrangères. Ils sont en quelque sorte des éclaireurs ...
Ces macrophages ont pour caractéristique de ne détruire que partiellement les structures étrangères dont
certains fragments resteront présents à sa surface pour informer le système immunitaire. Dès ces premiers
événements à la périphérie du corps le système immunitaire est donc informé....Cela correspond aussi à
la phase d’incubation de la maladie infectieuse dans laquelle le système discrimine ce qui doit enrichir et
ce qui doit être rejeté.
Mais cette première ligne correspond aussi à ce que le psychanalyste Didier Anzieu appelle le Moi Peau.
Le moi de l’enfant se construit au cours des phases précoces de son développement pour se représenter lui
même et s’identifier comme Moi à partir de son expérience de la surface du corps. L’élaboration de ce
Moi-peau assure à l’appareil psychique la certitude et la constance d’une identité propre. Grace à la peau
et à ses qualités proprioceptives le Moi se construit avec cette double nécessité paradoxale : s’enrichir
d’échanges, les filtrer, et établir des barrières.
Et ce travail continue depuis la première heure de la vie jusqu’à la dernière, et participe à la construction
de notre identité personnelle et spécifique.


Une deuxième ligne de contrôle est initiée au niveau des muqueuses et implique les lymphocytes T
(globules blancs) qui sont activés dans le Système Réticulo-Endothélial (SRE) substance interstitielle
dans laquelle baignent les cellules, la rate, les ganglions, la lymphe, le thymus et la moelle osseuse ; cela
correspond à la phase éruptive de la maladie quand s’effectue le travail des microbes et éventuellement
une reprogrammation de l’ADN. C’est le système antigènes-anticorps, du système immunitaire
cellulaire.

Enfin, la troisième ligne est humorale (le sang) via les lymphocytes B producteurs d’anticorps, qui
circulent dans le sang et interviennent dans la phase terminale de rencontre pour nettoyer le terrain (le
SRE ) pour éliminer les derniers germes utiles et les déchets. C’est le système immunitaire humoral.


Penser que la production d’anticorps est la seule fonction de notre immunité est donc une vision trop
réductionniste.


Ces trois lignes d’informations et de défense de notre organisme permettent de développer une immunité

naturelle que l’on nomme hétérosubtypique ou immunité croisée qui se développe par moment dans
l’inconfort (fièvre, maladies infantiles) mais reste la plus adaptative car elle mémorise et immunise contre
toutes les souches bactériennes ou virales responsables d’une maladie alors qu’une immunité artificielle
n’est que partielle, focalisée sur un virus spécifique qui de toute façon va muter très vite et l’organisme ne
saura plus y faire face.
Sans compter les réactions possibles à l’injection d’une immunité artificielle alors que votre système
immunitaire naturelle est déjà immunisé contre le virus redouté mais que vous ne le savez pas parce
qu’une simple prise de sang ne sera pas suffisante pour le détecter. Seule une culture cellulaire qui prend
environ une semaine à faire pourra vous renseigner sur le présence dans votre corps du virus recherché. Si
vous trouvez un laboratoire capable de la réaliser...


On comprend bien que si les deux premières lignes de défense et de traitement de l’information que sont
la peau, les muqueuses et le SRE sont méprisés en faveur d’une immunité artificielle injectée directement
dans le sang dont le but est de créer à tout prix des anticorps, l’organisme ne reconnaît tout simplement
pas cette information brutale qui jaillit dans son système sans être passée par les filtres d’identification et
de tri fonctionnels.
Face à l’intrusion d’éléments non reconnus et identifiés par un système que votre corps a mis, rappelons
le, des années à élaborer, (voir des milliers d’années) peuvent en découler immédiatement des réactions
allergiques, inflammatoires, des crises éliminatoires (diarrhées, fièvres...). Sans compter le risque à plus
long terme de réaction auto immunes...
L’hyperréactivité allergique est une des meilleures réponses que le corps essaie d’apporter à cette
information qui surgit de nulle part et le prend de court... Pour reprendre l’image guerrière chère aux
pasteuriens, si les gardes de la première ligne de défense (peau, muqueuse) et ceux de la deuxième ligne
(SRE) n’ont pas donné l’alerte à l’arrivée d’un intrus, la dernière ligne de défense va sur réagir... Et le
moindre grain de pollen ou de poussière qui passe par là pourra déclencher une tempête... Le système
immunitaire naturel est affolé par des intrusions intempestives qui viennent se surajouter à des
intoxications diverses et variées (pollution, traitements chimiques, alimentation, stress..), finissent par le
surcharger et peuvent le rendre inopérant (ou excessif) dans sa fonction de discrimination du Moi et non
Moi.
Pour utiliser une autre image, les fusibles sont grillés et le tableau central est endommagé...
Et c’est paradoxalement alors que la personne est jeune et dispose d’un bon niveau d’énergie que la
réaction peut être la plus violente, le corps mettant toute son énergie à rejeter cette information qu’il ne
peut pas intégrer. Les niveau d’élaboration de la réaction sera étroitement corrélé au niveau énergétique
de la personne. Plus l’énergie est bonne, plus la réaction est amenée rapidement par le corps vers la
surface (ex : allergie à la peau, aux muqueuses). Moins l’énergie est présente, plus la réaction risque de
s’effectuer dans la profondeur (organes, glandes, système nerveux...) et mettre du temps à émerger... Ces
perturbations vont bien sûr être le révélateur des faiblesses du terrain et vont se manifester de manière
très différente et spécifique pour chaque personne, soit par l’apparition de phénomènes aigus, soit par
l’aggravation de problèmes chroniques...


Le système immunitaire naturel reste donc pour la plupart d’entre nous le meilleur garant de notre santé.
Encore faut-il lui faire confiance, se faire confiance et s’assurer au quotidien de lui apporter le meilleur
soutien par le biais d’une alimentation saine, d’une bonne gestion émotionnelle et d’éventuels
compléments naturels.
Étymologiquement le mot confiance signifie avec foi et la foi est le contraire de la peur qui nous amène à
nous croire impuissants, faibles et vulnérables, incapables d’assurer par nous même notre sécurité et notre
intégrité individuelle, exigeant sans cesses des béquilles pour masquer les faiblesses dont nous sommes
souvent les principaux responsables...
Le débats scientifique, actuel sur la dangerosité ou non dangerosité des virus nous invitent surtout à
questionner bien au-delà notre capacité à vivre notre Foi en la Vie.


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